AVRIL

Qui a dit « Quand on veut on peut » ?

Je m’insurge contre ! Il y a des moments où l’on désire ardemment faire quelque chose, mais les aléas s’enchaînent, où les priorités se bousculent, où la meilleure volonté du monde se trouve confrontée à la réalité brutale.

C’est exactement ce que j’ai ressenti ces deux dernières semaine. Chaque matin je me suis promis d’avancer sur mes projets de printemps, de venir poster dans le bocal. Mais je n’ai pas réussi.

Dans la partie « boulot » les semaines ont été folles. Un tiers des effectifs présents, des imprévus qui s’enchaînent. Les journées ont été toutes plus intenses les une que les autres, me laissant chaque soir un peu plus épuisée que la veille.

J’aurais pu faire mon billet hier, mais je le dis sans aucune honte, j’ai préféré la sieste et le « rien faire du tout », pour recharger les batteries. Parce que devinez quoi ? Il paraît que la semaine qui arrive sera encore pire !

J’ai survécu au deux dernières, je survivrai à celle ci aussi 😁

Que ce dimanche soit doux et créatif.

Histoire d’un sac. Épisode 1. Le « Hit Bag ».

Toi qui fréquente le bocal depuis ses débuts, tu n’es pas sans savoir, que les sacs et moi c’est une longue histoire de passion, d’addiction assumée.…

Histoire d’un sac. Épisode 1. Le « Hit Bag ».

C’est quoi ton job déjà ?

Étant donné que cela occupe près de sept heures de ma journée, cela m’est difficile de ne pas vous raconter en quoi consiste le métier que j’exerce actuellement.

Authentificator advanced. Ceci est le titre de mon poste. Quezako ?

Cela ressemble à ce que font les commissaires priseurs, ou plutôt à une toute petite partie de ce métier. Puisque la seule chose que je vais faire, c’est décider si j’ai suffisamment d’éléments pour considérer le produit authentique.

Pour cela je vais utiliser tout mes sens, la vue (l’aspect, la brillance, la nuance de couleur), le touché (la douceur, la rugosité, la résistance à la pression), l’ouïe (le bruit du tissu, du cuir, des parties métalliques, du papier d’emballage…), l’odorat (les fragrances du cuir, du papier, du metal). Ma mémoire et mes connaissances feront le reste.

Au court de ma journée, ce sont un peu toujours les mêmes produits que je vais expertiser. En haut du podium arrivent le Timeless, sac iconique de la non moins iconique maison Chanel. Je vais donc prendre en main, essayer (le tombé sur le corps est un excellent indicateur dans mon expertise), sentir, écouter, regarder à la loupe (mon arme la plus efficace) et quelques fois converser (et oui, je parle aux produits 😂) avec des dizaines de sacs. De toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes sortes de cuirs ou de matières.

Sac Chanel Timeless en lin imprimé aquarelle

Ça, c’est la partie facile… Quatre à cinq fois dans ma journée je vais tomber sur un os. Un produit jamais vu, souvent vintage, mais pas que… Alors commence un travail d’enquête. Ré-situer temporellement le produit, en le retrouvant sur un défilé, rechercher un jumeau ou un frère sur le net. Évaluer les matières, le montage, les finitions pour estimer si l’ensemble est cohérent avec la période, la direction artistique de l’époque, les standards de la maison. Quelques fois c’est un vrai casse tête. La plupart du temps, c’est l’occasion de faire de belles découvertes, d’enrichir mes connaissances. Mes journées sont riches d’enseignement.

Mules Gucci en fourrure de chèvre

Il y a aussi ces moments incroyables, ou l’on découvre le produit rare, exceptionnel, spectaculaire. C’est pour ces moments là que je trouve la motivation chaque matin.

Boîte à musique Louis Vuitton

Comme ce jour où nous avons reçu deux sacs Hermès d’exception, en cuir Himalaya. Le prix aussi était tout aussi exceptionnel, le prix d’un appartement à Lille. Mis à part le prix à la limite de l’indécence, c’était l’occasion d’admirer un savoir faire artisanal d’exception.

Sacs Hermès Birkin et Kelly en cuir de crocodile couleur Himalaya

Voilà c’est ça mon job !

MARS

Toc Toc Toc ?

Y’a t’il encore quelqu’un par ici ?

Résumons ce qu’il s’est passé dans le bocal.

La dernière fois que je suis passée par ici, je travaillais encore comme opératrice de confection pour une entreprise de linge de luxe. Travail hyper technique, hyper difficile, hyper usant pour le corps, hyper pas du tout valorisé, hyper mal payé ça va de soi. Je ne parlerai même pas du management moyenâgeux.

J’ai tenu deux ans…

Puis j’ai cherché autre chose…

Pour que finalement un recruteur vienne me proposer un poste dans une plateforme de seconde main de luxe. Depuis Trois ans et demi je fais de l’expertise. Je vérifie l’authenticité des articles qui transitent dans nos locaux avant de rejoindre leur acquéreur.

C’est ultra intéressant, ultra enrichissant, même si cela peut être quelques fois ultra fatiguant.

Des nouvelles aussi de mes petits poissons. Ma grande sardine vie et travaille à présent à Paris. Elle exerce le métier d’analyste média, pour un grand groupe qui fabrique bateaux et sous-marins. Elle a réalisé son rêve.

Ma moyenne crevette vie toujours dans le bocal, elle enchaîne les contrats pour des studios d’animation. Elle a réalisé son rêve.

Le plancton quand a lui, après s’être un peu cherché, est encore étudiant. Des maths, de l’informatique, beaucoup trop technique pour que je me souvienne des détails.

Et pourtant une chose essentielle me manque, dessiner, créer, imaginer, partager…

Je me suis mis un grand coup de pied au derrière et je repris palette et stylet, mes armes préférées.

Je ne promets pas de poster tous les jours…

En revanche, j’ai déjà tout une liste de projets que je compte bien mener jusqu’au bout.

Alors on devrait se revoir rapidement….

Que cette journée vous soit douce et créative…

Histoire d’un sac. Épisode 1. Le « Hit Bag ».

Toi qui fréquente le bocal depuis ses débuts, tu n’es pas sans savoir, que les sacs et moi c’est une longue histoire de passion, d’addiction assumée. Pour toi qui viens faire trempette pour la première fois ici, te voilà prévenu.

Alors forcément, dans mon job actuel, ce qui retient le plus mon attention, ce sont les sacs. Je vais donc partager avec toi les petites et grandes histoires des « hits gags » des grandes maisons de couture.

Mais c’est quoi donc un « hit bag » ? Les addicts de mode le savent. Je m’adresse donc à toi, pour qui les mots « tendance , mode, hype, trendy… » n’est qu’une langue étrangère que tu ne pratique pas…

Tu ne le sais peut-être pas, toutes les maisons de couture nomment leurs créations. Certains noms rentreront immédiatement dans l’histoire, d’autres dans un premier temps passeront inaperçus avant de devenir des hits de la mode.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt au « hit bag ». C’est pour une maison de luxe ou même une marque haut ou moyen de gamme le hit bag sera le modèle que tout le monde veut pendant plusieurs saisons, qui pourra même devenir le sac signature, traverser les modes et les années.

Petite revue des grandes maisons et de leurs hit bag. Dans l’ordre de mes préférences.

Le sac baguette de la maison Fendi.

Devenu aussi culte que la série « Sex ans the cite » et la scène culte où Carrie Bradshaw se fait braquer.

Ce petit sac me fascine par sa simplicité, ses déclinaisons infinies.

En deuxième position arrive le Jackie de la maison Gucci.

Et sur mon podium arrive en troisième position le Lady Dior de la maison Dior.

Impossible de ne pas vous parler du Timeless de la maison Chanel.

Des Kelly et Birkin de la maison Hermès.

Et enfin la maison Celine et son Luggage.

Bien évidemment, ce n’est qu’une liste exhaustive. Comme dit précédemment, certaines maisons collectionnent les hits bags. J’ai déjà envie d’ailleurs de vous raconter les petites histoires de chacun. Ce sera pour une prochaine fois.

Et toi ? Les sacs, c’est aussi une passion ? Si on te proposait de t’en offrir un, lequel choisirais-tu ?

Que cette journée soit douce et créative.

Hello 2020

Ouh la la !!! Dernier post en 2018 !!!

Oust la poussière !

Et Si cette année était celle de mon retour dans le bocal ?

Après deux années plutôt compliquées, un travail à temps plein qui m’a un peu vidé de ma substance, fait perdre toute envie créative, 2020 s’annonce plutôt sous les meilleurs auspices.

Nouveau job, bien plus fun et sexy. Nouveaux horaires bien plus compatible avec mon rythme biologique.

Et voici ma créativité qui pointe le bout de son nez.

Si ça vous dit, et seulement si, je vous raconterais tout dans un prochain billet.

Pour l’instant je vous souhaite une douce, joyeuse, merveilleuse, fantastique, créative, féerique, année 2020. Qu’elle soit pleine d’amour, de respect,  de bienveillance et de petits bonheurs quotidiens.

A bientôt !

Une illustration à imprimer pour fêter ça !

Merci à vous pour votre implication dans le vote pour mon calendrier 2018. Grace à vous, il arrive deuxième du classement !

Pour fêter ça je vous offre l’illustration A la montagne à imprimer autant de fois que vous voudrez en format 21×29 cm.


Je vous conseille de l’imprimer sur une feuille de papier 180 g pour un plus joli rendu.

Si vous la voulez en plus grand vous pouvez vous l’offrir Ici, imprimée sur différents support !

Le torchon calendrier est quand à lui disponible chez Spoonflower et chez Roostery. Chez Spoonflower, il faudra commander un « fat quarter » en « linen cotton » si vous désirez une seule pièce, et un « yard » pour en avoir 4. Bien entendu c’est un coupon de tissu brut, à vous de faire l’ourlet et penser au petit ruban pour l’accrocher. Pour mieux comprendre le système de Spoonflower, rendez-vous sur cette page.

En revanche chez Roostery, c’est un torchon terminé, mais du coup c’est un peu plus cher !

Merci aussi pour vos encouragements pour ma nouvelle vie au travail. Je les ai gardés en mémoire pour me donner du courage le premier jour.

Allez ! Je vous raconte un peu ma première semaine de formation pour devenir « Opératrice mécanicienne en machines à coudre industrielles ».

Bon alors tout d’abord je serais aussi « mécanicienne » que n’importe quel automobiliste lambda qui fait les niveaux d’huile, vérifie la pression des pneus et met du produit lave glace dans son véhicule.

De mécanique, je n’en ferais point ! Tout juste je vérifierais au quotidien les réglages basique de mon outil de travail, soit une piqueuse ou une surjeteuse industrielle (ça variera selon les tâches du jour).

Je suis donc en formation parce que l’on ne devient point  du jour au lendemain « Opératrice mécanicienne en machines à coudre industrielles ». Ce terme à rallonge est une façon chic de dire ouvrière à la chaîne en confection textile.

Imaginez, vous avez toujours conduit une 2Cv et tout à coup on vous met entre les mains une formule 1 !

C’est un peu la sensation que j’ai eu le premier jour lorsque je me suis retrouvé derrière ma piqueuse, une Juki dernier modèle. La pédale coud bien entendu, mais soulève le pied presseur et coupe le fil aussi !

La première journée, je me suis retrouvée un paquet de fois dans le décor ! Et j’avoue qu’à la fin de la journée, je n’étais pas en grande forme, voir totalement déprimée. Ceux qui me connaissent, savent que la déprime ce n’est pas mon truc et pourtant… Je me suis demandé si j’arriverais à dompter l’animal !

Après une semaine, de pratique intensive, de kilomètre de ligne, zig zag, rond, hexagone et toutes sortes de figures géométriques, je commence à maitriser !

J’ai même pu le dernier jour monter un parement sur une poche ainsi que sur la pièce support, et monter la poche plaquée sur le support.

Un B.A.ba en couture et pourtant avec ma formule 1, j’ai dépiqué une paire de fois avant d’obtenir un résultat  tout juste convenable.

D’ailleurs même dépiquer ça ne s’improvise pas en industrie, il faut faire vite, mais sans endommager la matière, alors adieu découd-vite ! J’ai appris une technique géniale qui fait gagner un temps fou !

Allez ! Je vous le montre ma « pièce d’étude » c’est comme ça que nous devons nommer les ouvrages que l’on fait pendant la formation !

Ce n’était que la première semaine, et la formation dure jusqu’au 20 décembre, avec quelques incursions dans la vraie chaine de production.

Ensuite ce sera le grand saut. Moi et mes douze acolytes, nous serons officiellement des Opératrices mécaniciennes en machines à coudre industrielles.

Nous étions 42 au départ, et nous sommes douze à avoir été sélectionnées pour l’embauche. Ce qu’il y a de chouette c’est que nous nous entendons très bien. Cela fait de nous une belle équipe, et l’aventure est toujours plus agréable quand les compagnons de voyages sont sympathiques.

Je ne manquerais pas de vous raconter mes semaines, car je sent que pendant ces quelques mois de formation, elles vont être riches d’enseignements en tout genre !

Allez ! À cette heure j’ai déjà enfourché mon étalon de course, c’est rodéo dés le matin, je m’entraîne à le maîtriser de mon mieux !

Que cette journée, cette semaine vous soit douce et créative !

PS: Mon petit poilu Diesel à bien vécu lui aussi sa première semaine tout seul. Bon vendredi matin il faisait un peu du boudin, mais ça va, je pensais qu’il serait vraiment malheureux et que j’aurais droit à des hurlements et des aboiements toute la journée. j’avais demandé à ma voisine d’être attentive, mais non rien de cela ! Cela m’a rassuré et c’est avec moins d’inquiétude que je suis partie tous les matins.